Yane Mareine chante la mémoire collective des esclaves d'Haïti, cette terre noire des Caraïbes. Elle chante aussi le désir d'Afrique et de liberté, dans un contexte moderne qui réhabilite les valeurs positives de la culture Vaudou : chants créoles et transes musicales. "Le nègre appartient à un monde où la parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, dès qu'il est rendu à son authenticité." L.S Senghor Il n'est pas nécessaire de pénétrer le sens de ces chants. Leur puissance incantatoire suffit à traduire la lutte intérieure d'une communauté face à un système esclavagiste qui prétend la destituer totalement de son humanité. Elle éclaire sur la nécessité pour l'homme captif d'investir totalement le culte dominant, avec ses saints, ses sacrements, ses possessions (rassembleman), pour en faire un dispositif protecteur des ses propres croyances africaines. Leur résonance lancinante aussi, exprime l'urgence, pour ce même peuple, arraché à SON ORDRE, de retrouver - élargie - sa place dans le monde. Loin de tout folklore, Yane Mareine réhabilite la mémoire et la culture de cette terre noire. Le spectacle suscite une réflexion sur notre société contemporaine, dans un contexte musical résolument moderne. Le crédo est aussi porté par la voix de l'écrivain Joseph Zobel, (auteur entre autres de Rue Case Nègres), en ouverture du spectacle. Ces chants d'esclaves, inspirés du vaudou, proposent de rendre justice à ce peuple d'îliens, qui proclama dès le XVIIIème siècle la première république noire de l'histoire... au cours de la légendaire cérémonie du "Bois Caïman". Ce travail sur la mémoire s'accompagne du travail sur la langue, le créole, qui comme le vaudou s'est inscrit dans l'histoire des Caraïbes comme autant de graffitis, en marge de la bonne société. http://www.mareine.byethost31.com/yane.html
CHANTS GRAFFITIS, 18 JUIN 18 H 30
(LASALLE EN CEVENNES)
FILATURE DU PONT DE FER
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